Séparation à la rentrée : comment aider son enfant à vivre sereinement la crèche, le jardin d’enfants et l’école
- Laurence
- 17 sept.
- 4 min de lecture

La rentrée est un moment charnière dans la vie d’un enfant, mais aussi dans celle de ses parents. Qu’il s’agisse de la première journée à la crèche, du jardin d’enfants ou de l’école, ce passage implique une séparation parfois vécue comme brutale.
Pour certains petits, cette séparation à la rentrée se déroule sans difficulté particulière. Pour d’autres, elle réveille des peurs profondes, qui se traduisent par des pleurs persistants, un sommeil perturbé, une grande nervosité, des colères inhabituelles ou même des maux physiques (maux de ventre, nausées, maux de tête) sans cause médicale apparente.
Mon rôle est d’écouter ce que le corps de l’enfant exprime, au-delà des mots, et de l’accompagner pour retrouver confiance et sécurité intérieure.
Pourquoi la séparation à la rentrée est-elle si éprouvante ?
Pour comprendre ce que vit un enfant, il faut se rappeler qu’à ses yeux, le parent représente la figure de sécurité, le point d’ancrage. Être séparé, même pour quelques heures, peut lui donner la sensation d’un abandon ou d’une perte, car il n’a pas encore les repères affectifs ni la maturité émotionnelle pour comprendre que cette séparation est temporaire.
De plus, certains enfants portent dans leur corps la mémoire d’expériences plus anciennes :
une naissance difficile,
une hospitalisation,
une séparation précoce (par exemple quelques jours passés en couveuse),
ou encore des événements familiaux vécus comme insécurisants.
Ces « mémoires » ne sont pas conscientes, mais elles restent inscrites dans le corps et peuvent resurgir lors d’une nouvelle séparation, comme celle de la rentrée.
Le rôle des parents dans ce processus

Il est important de rappeler que la séparation à la rentrée n’est pas seulement une étape pour l’enfant. Elle l’est aussi pour ses parents. Les inquiétudes, la culpabilité ou l’angoisse parentale peuvent inconsciemment renforcer le malaise de l’enfant.
C’est pourquoi, dans certains cas, j’accompagne aussi les parents. En travaillant sur leurs propres mémoires émotionnelles ou leurs tensions, ils retrouvent une plus grande sérénité intérieure. Et un parent plus apaisé transmet naturellement ce sentiment de sécurité à son enfant.
Quelques conseils pratiques pour adoucir la séparation
La microkinésithérapie peut être un soutien précieux, mais elle s’inscrit aussi dans une démarche globale. Voici quelques conseils simples que je donne souvent aux familles :
Mettre en place un rituel du matin : un petit mot, une chanson, un câlin spécial… L’enfant sait qu’il peut compter sur cette régularité.
Éviter les départs précipités : prendre le temps de dire au revoir calmement, même si les pleurs surviennent.
Donner un objet transitionnel : un doudou, une photo, un foulard avec l’odeur du parent… qui rappelle la maison et sécurise l’enfant.
Rester cohérent : ne pas revenir en arrière une fois le départ effectué, car cela augmente la confusion et l’angoisse.
Valoriser les réussites : féliciter l’enfant pour ses efforts, même petits, renforce son sentiment de compétence et d’autonomie.
Grandir en confiance, sans rupture
La rentrée ne doit pas être vécue comme une épreuve insurmontable, mais comme une étape de croissance. Avec un accompagnement bienveillant, des repères clairs et parfois un soutien thérapeutique, il est possible d’aider l’enfant à franchir ce passage avec plus de douceur.
La séparation à la rentrée peut alors devenir une occasion de renforcer la confiance, de développer l’autonomie et d’ouvrir la porte à de nouvelles découvertes. Le corps retrouve son équilibre, le cœur s’apaise, et l’enfant peut avancer… sans rupture.
Quand consulter ?

La microkinésithérapie peut être envisagée dès que la séparation à la rentrée devient source de stress durable pour l’enfant ou la famille.
Voici quelques signes qui peuvent indiquer qu’une consultation est utile :
Les pleurs persistent plus de quelques jours et ne s’apaisent pas après le départ du parent.
L’enfant manifeste des troubles du sommeil (difficulté à s’endormir, réveils fréquents, cauchemars) liés à la rentrée.
Apparition de maux physiques inexpliqués : ventre douloureux, nausées, maux de tête, tensions corporelles.
Grande nervosité, colères ou anxiété inhabituelles pendant ou après la séparation.
Régressions (retour à des comportements plus petits ou dépendants) qui perturbent la vie quotidienne.
L’angoisse ou la culpabilité des parents commence à affecter la dynamique familiale.
Pourquoi consulter ?
Identifier les mémoires corporelles qui amplifient le stress lié à la séparation.
Libérer ces tensions émotionnelles, parfois anciennes, et apaiser le ressenti de l’enfant.
Soutenir les parents dans leur propre ressenti, afin qu’ils transmettent un sentiment de sécurité.
Faciliter une transition plus douce vers la crèche, le jardin d’enfants ou l’école, et renforcer la confiance de l’enfant dans ses nouvelles expériences.
Conseil pratique : Il n’est jamais trop tôt pour consulter. Même si les difficultés semblent mineures, un accompagnement précoce peut prévenir une escalade du stress et aider l’enfant à aborder la rentrée avec sérénité.
Quelle approche ?

La séance maman/enfant permet d’accompagner votre duo dans un espace doux et sécurisant, en travaillant à la fois sur les émotions de l’enfant et sur celles portées, parfois inconsciemment, par le parent.
Lors de ces rendez-vous, j'utilise une approche corporelle fine et respectueuse, fondée sur la microkinésithérapie et d’autres outils en mémoires cellulaires.
Cette méthode agit en profondeur pour libérer les tensions, les peurs ou les blocages liés à la séparation, souvent ancrés dans l’histoire familiale ou dans les premières expériences de vie. Elle permet de rétablir un climat de confiance intérieure chez l’enfant, tout en apaisant la charge émotionnelle du parent.
En renforçant le lien d’attachement, cette séance crée un nouvel équilibre dans la relation et facilite une transition plus sereine vers la crèche, l’école ou tout autre environnement extérieur.
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